Depuis 1953 les émissions culinaires ont nourri la télévision française de toute les manières possibles. Suivant l’évolution du petit écran, elles se sont adaptées, ont changé mais sont restées une madeleine de Proust pour beaucoup d’entre nous. Des archives de l’INA jusqu’à l’arrivée de la télé-réalité, retour sur une histoire d’amour triangulaire entre la cuisine, la télévision et les Français.
Art et magie de la cuisine. Quel meilleur titre pour émettre les premières images gastronomiques dans le poste de télévision familial ? Chef cuisinier et propriétaire jusqu’en 1983 du Grand Véfour dans le 1er arrondissement de Paris, Raymond Oliver est la pierre angulaire du cinéma de la grande bouffe à la télévision française. Lancé en 1953 sur l’ORTF, le concept rencontre un succès immédiat et érige au rang de star le chef cuisinier et sa présentatrice, la merveilleuse Catherine Langeais, qui officiait en tant que représentante des ménagères. Un autre temps, un autre monde mais la naissance d’un tube qui ne se s’est jamais démenti au fil des années.
La suite se passe sur France 2 avec La vérité est au fond de la marmite, émission hebdomadaire diffusée le samedi en début d’après-midi. Même idée, même succès mais avec tout de même une nouveauté de poids : l’arrivée de la couleur sur le petit écran. L’émission diffusée pendant cinq ans, de 1978 à 1983, était coanimée par Anne-Marie Peysson puis par Maurice Favières, toujours en charge de jouer le rôle de candide et animée par un certain Michel Oliver, fils du désormais célèbre Raymond Oliver.
Car si le mariage entre la cuisine et la télévision prend de plus en plus de place dans la grille des programmes des émetteurs, elle se transmet aussi bien chez les téléspectateurs que chez les acteurs de cette vogue sans fin.